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DEBAT 2
27 mars 2020

Réflexion

Si on continue à piller les ressources naturelles, à considérer la terre, le vivant et la main d’œuvre comme des marchandises comme les autres, à produire l’alimentation comme une denrée industrielle standardisée et échangeable à travers la planète, comment ferons-nous face à l’effondrement de la biodiversité, aux conséquences sanitaires et agronomiques du changement climatique ?

 

Si on continue à construire des filières internationalisées dont le moindre choc économique, sanitaire, climatique engendre une volatilité catastrophique des marchés, comment garantir des prix justes, stables et sécurisés pour nous paysans qui vous nourrissons ici et ailleurs ?

Si on continue à prôner l’agrandissement et l’industrialisation de nos structures agricoles et donc à favoriser la disparition de nos emplois paysans et la dépendance au secteur de l’agrobusiness, comment ferons-nous alors que nous avons besoin de paysans.ne.s nombreux.euses pour faire face aux enjeux de climat, de biodiversité ou de crise sanitaire  qui sont et seront devant nous ?

Si on continue à spécialiser les territoires, à segmenter les filières, à faire parcourir aux biens agricoles et agroalimentaires le tour de la planète, comment ferons-nous quand nous nous rendrons compte que la France ne produit plus que la moitié des fruits et légumes consommés par sa population ? Comment ferons-nous si nos acheteurs internationaux ne s’approvisionnent plus auprès de nous, pour leur production de veaux, de chevreaux, de lait ou de blé ?                    

Les tendances actuelles à la disparition de l’emploi paysan et à la mondialisation des échanges nous exposent à une concurrence acharnée sur les prix et les moyens de production à l’échelle mondiale. Les accords de libre-échange aggravent la situation sur le plan social, économique, sanitaire et écologique. Il est grand temps que cela change.

Il n’est pas question de répondre à la mondialisation et au système financier capitaliste par une autarcie ou le repli sur soi, mais bien de remettre au cœur des politiques publiques la question de l’autonomie. Ce principe d’autonomie nous est plus que cher : il guide depuis des années nos luttes paysannes et fonde l’agriculture paysanne, projet agricole et alimentaire de la Confédération paysanne.

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DEBAT 2
  • "prenons soin de notre maison commune";Vers un renouveau humaniste! Le lucre,la finance ... au profit de quelques personnes...C'est là l'origine de la plus grande barbarie qui soit:destruction massive de la biosphère ! humilité,modération,universalité!
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